samedi 26 janvier 2013

My so-called life

Un exercice super a faire en public!

La mise en place et le décorum:

L'arbitre choisit quelqu'un du public.
(Ici, c'est souvent quelqu'un dont c'est l'anniversaire. Il y a un tarif spécial et des animations particulières si on précise que c'est son anniversaire au guichet. Par exemple, il y a cette chanson d'anniversaire qu'entonnent les joueurs: "Thissss iiiissss your birthday song, it isn't very long!" )

Donc l'arbitre a choisi un "volontaire" et lui fait raconter un peu sa vie, ce qu'il fait comme métier, s'il vit seul, peut-être une anecdote... Il interview ensuite les personnes qui ont accompagne le "volontaire".
Les joueurs doivent bien observes cette personnes, mais aussi ses amis ou famille présents dans la salle, car vous l'avez devine.... ils vont devoir jouer la vie de cette personne.

Le "volontaire" s’assoit sur un tabouret en hauteur (type tabouret de bar) et de chaque cote de lui, un joueur "buzz", assis un peu plus bas.
Concrètement, le spectateur a a sa gauche un buzzer négatif (qui fait "tnnuut" ou un truc du genre) et a sa droite un buzzer positif (qui fait "ting ting ting" ou quelque chose du style). On lui fait essayer ses buzzers humains: quand il tape sur l’épaule du joueur de gauche: tnuut, quand il tape sur celle de droite: ting ting ting!
L'arbitre explique alors comment va se dérouler la scène: l'invite va voir les joueurs raconter sa vie. Il doit buzzer l'un ou l'autre suivant que les propositions des joueurs sont vraies ou fausses.



La scène:


Les joueurs vont donc raconter la vie de notre invite. Il ne faut pas avoir peur de faire des "big assumptions" ( des suppositions franches). Par exemple, si l'invite porte un tee-shirt d'un groupe de rock, pensez a le dépeindre en fan de musique. Si il vous dit qu'il est ingénieur informaticien, allez y dans les cliches geeks.
De toutes facons vous serez guides par ses "buzzs". N’hésitez pas a modifier des détails si le volontaire vous buzz "faux".
Les joueurs qui font les buzzs ne doivent pas hésiter a solliciter le volontaire en lui demandant, "cela est-il vrai? Ça s'est vraiment passe comme ça?"

samedi 12 janvier 2013

Improvisation

dans cette categorie, j'aimerai partager avec mes amis improvisateurs en France ce que j'apprends via mon experience avec ComedySportz ici.



voici un article que j'ai ecrit pour le journal de Houston accueil, l'association des francophones.



Souvent quand un des membres du couple travaille à l’étranger, l'autre a plus de difficulté. Il y a les soucis de visas, de langues, de diplômes... Il y a même des métiers si étroitement liés à la culture française qu'on se demande si ils ont des équivalents a l’étranger.

C'est pourquoi quand mon mari m'a proposé d'aller vivre a Houston, après avoir dit “oui”, je suis allé sur internet pour voir si les texans connaissaient quelque chose au théâtre d'improvisation.
C'est comme ça que j'ai découvert le “ComedySportz”.

L'improvisation, qu'est-ce que c'est?

L'improvisation théâtrale, telle que nous la pratiquons de nos jours est née d'une interrogation:
pourquoi les théâtre sont vides alors que les stades de sports sont pleins a craquer?”.
Une question que se sont posées Keith Jonsthon aux USA et Robert Gravel au Québec dans les années 70. Sans se consulter, les deux hommes ont eu la même idée : rendre le théâtre accessible à tous en le mélangeant avec les codes du sport.
Cela a donné la forme du match d'improvisation pour les pays francophones et la création du Theater Sport aux USA.


Deux équipes s'affrontent sous les coups de sifflet d'un arbitre, il y a des coachs, des hymnes, des points, des votes du public et même des fautes...
Les pratiques francophones et américaines sont différentes dans la forme, mais les principes du jeu reste les mêmes.
Il s'agit d'improviser des scènes à partir d'un thème de l'arbitre ou des suggestions du public.


Une frenchie sur les planches de Houston

Depuis un an, j'ai effectué trois stages avec le ComedySportz de Houston. Et depuis janvier j'ai intégré la toute nouvelle RecLeague (recreational league).

Évidemment tout ça se passe en anglais. Et c'est là, la grande nouveauté pour moi!
En France, j'avais une réputation de joueuse “bavarde”. Mon vocabulaire en anglais reste limité. Je me rattrape en étant 'visuelle”. J’essaye de faire rire par mon corps plutôt que par mon expression verbale ( je vous rassure, les américains rient bien de mon accent, je suis comique malgré moi)
Il y aura toujours des incompréhensions dues aux différences culturelles, mais je fais des progrès . J'ai même commencé à faire mes premiers “pun games” (jeux de mots).

Heureusement mes camarades de jeu sont adorables et redoublent d'effort pour m'expliquer certains termes. Ils ont aussi la courtoisie de ne pas relever mes fautes de grammaire sur scène. Nous sommes une quinzaine d'acteurs. Nous nous entraînons une à deux fois par semaine.

Vous pensez sans doute que puisque c'est improvisé ça ne sert a rien de répéter.... Détrompez-vous, l'improvisation est une véritable discipline qui demande de l’entraînement.
Elle développe chez les acteurs le sens de l’écoute, de la repartie. Elle se base sur l'imagination, la mémoire, la construction d'histoire.
Les comédiens du ComedySportz sont appelés des Actlhetes. Des acteurs-athlètes. Il y a aussi une dimension totale, car contrairement au théâtre classique, l'acteur est non seulement comédien, mais aussi scénariste et metteur en scène.


Un spectacle drôle, familial et accessible!

Mais ne vous méprenez pas avec mes mots compliqués! Le public est toujours ravi, car cette forme théâtrale est basée sur l'humour! De plus, les américains insiste sur le fait que leur spectacles soient “clean”', donc tout public.
C'est un spectacle où tout le monde participe. Oui, vous aussi! Le public est sans cesse sollicité. C'est vous qui donnez les thème des improvisations. Et c'est vous qui votez pour votre équipe préférée.




Informations:

ComedySportz
901 Town & Country Blvd.
Houston, Texas 77024
713.868.1444
www.comedysportzhouston.com


Regular ComedySportz Matches
Fridays at 8:00pm
Saturdays at 8:00pm and 10:30pm

ComedySportz4Kidz
First Saturday
of the month
4:00pm
AMPERSAND!
Fridays at 10:30pm

Rec League
last Sunday of the month at 7:00pm



vendredi 11 janvier 2013

La Carte et le Territoire, Houellebecq retrouvé?


En général, j’avais tendance à bien aimer Houellebecq, même s’il m’avait un peu déçu avec « La possibilité d’une île ». Mais dans ce cas particulier, je peux clamer haut et fort mon amour pour le monsieur.
« La carte et le territoire » va vite devenir mon roman préféré de l’auteur. Déjà, j’étais charmé par le titre; la cartographie étant une discipline qui me fascine depuis ma lecture des « cités obscures ». La métaphore est belle: Le territoire c’est la nature sauvage, c’est le paysage qu’on voit en survolant des champs et des villages anonymes. Alors que la carte, c’est la marque de l’homme sur ce territoire, une tentative de se l’approprier. Il y a un parallèle avec l’art. La carte c’est une vision subjective. Une manière de rendre compte du monde tel qu’il est, ou plutôt, tel qu’on le voit.
Bref, il va sans dire que ce sont les thèmes de l’art et de la géographie qui m’ont touché dans ce roman. On y parle d’une France dans un futur très proche. D’une France à la province idéalisée. Etant moi-même une campagnarde assumée, je comprends et je ressens déjà les prémices de ces changements autour de moi. La France dépeinte par Houellebecq fait la part belle aux choses du terroir, à un certain retour à la terre. Et à une marchandisation effrénée du tourisme rural (n’oublions pas qu’il s’agit de Houellebecq: il est beaucoup question d’argent et d’économie). Le chef de file de ce mouvement néo-rural n’est autre que Jean-Pierre Pernault, le présentateur du treize heures de TF1. Dans la réalité ce n’est pas une personne que j’admire beaucoup. Mais j’avoue qu’en personnage de fiction, il s’avère plutôt drôle. ça me rappelle les bouquins ethnologiques de Pascal Dibie, « le village métamorphosé ». C’est ce qui est génial avec le fait de situer son histoire dans un futur contemporain, que ce soit hautement probable.
J’ai beaucoup aimé la relation entre Jed, le personnage principal, et son père. Où deux visions de l’art s’affrontent, puis finissent par se comprendre. Et puis cette espèce de solitude même quand ils sont ensemble (tous les noëls). On imagine sans peine les silences des réveillons.
Je n’ai jamais craché sur un peu de narratologie à l’occasion. Oui, je suis une adepte de Genette! Pour le coup, j’étais servi ici, étant donné qu’on rencontre assez vite un personnage nommé « Michel Houellebecq ». Ça paraît un peu artificiel parfois. Surtout quand l’auteur (par souci d’économie de répétition?) le désigne comme « l’auteur des Particules » ou « l’auteur de Plateforme ». Sinon, chapeau! Mettre en scène sa propre mort, rêver son enterrement, ça relève bien du fantasme d’écrivain.

Il y a aussi une enquête policière. Exercice assez nouveau pour Houellebecq. Il ne s’en sort pas si mal, même si elle commence un peu tard ( 3ème partie).
Enfin et comme c’est ce que je préfère dans l’univers de Houellebecq, il y a des vérités qui m’ont émues parce que comme d’habitude ça touche bien là où il faut. ( Je me souviens d’une scène dans « extension du domaine de la lutte » qui m’avait presque fait pleurer où le personnage célibataire va acheter un lit. Il n’a pas beaucoup d’argent, mais sous les allusions du vendeur et par convention sociale, il prend un lit double dont il n’aura pas l’usage.) J’ai particulièrement été touchée par cette phrase: « Le matin du vernissage, il se rendit compte qu’il n’avait pas prononcé une parole depuis presque un mois, à part le « non » qu’il répétait tous les jours à la caissière (rarement la même, il est vrai) qui lui demandait s’il avait la carte Club Casino. »

Top 10 littérature jeunesse



1. Le passage, Louis Sachar












 


Ecole des loisirs, 1998.

résumé (4ème de couv):

Méfiez-vous.
Ce livre va vous donner envie de croquer des oignons crus. De creuser des trous de 1 mètre 50 de diamètre et de profondeur. D’escalader une montagne. De respirer vos vieilles baskets. De mettre du rouge à lèvres avant de partir à la poursuite de vos ennemis. De tout savoir sur l’existence oubliée de votre arrière-arrière-arrière-grand-mère. Et ce, même si vous haïssez les liliacées, même si vous détestez l’alpinisme et les travaux forcés, même si vous avez les cosmétiques en horreur autant que les odeurs de pieds, et même si la généalogie et les histoires de famille vous indiffèrent profondément.
Maintenant, pour échapper à tout cela, c’est simple. Il vous suffit de ne pas imiter les centaines de milliers d’adolescents américains qui ont déjà plébiscité ce livre, et de ne jamais l’ouvrir.

Mon avis:

Roman d’apprentissage qui mélange tous les genres, satire sociale, fantastique, humour… Plusieurs histoires, plusieurs époques se mélangent dans la narration. Les personnages sont farfelus et attachants. J’aime le relire régulièrement. Il y a toujours un détail que j’avais oublié et qui me fait sourire.

2. Harry Potter, J.K Rowling

 


Gallimard, 1997-2007. (7 tomes)

résumé (4ème de couv):

Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée.
Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry se révèle un sorcier doué. Mais quel est le mystère qui l’entoure ? Et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ? Amitié, surprises, dangers, scènes comiques, Harry découvre ses pouvoirs et la vie à Poudlard.

Mon avis:

On ne le présente plus! Celui par lequel tout a commencé. Le personnage qui a (re)donné le goût de la lecture à nos jeunes. Le pari de JK. Rowling, en écrivant (presque) un tome par an, était de faire grandir son personnage en même temps que ses lecteurs. Ce qui donne une oeuvre un peu inégale. Les premiers tomes sont tout public, alors que l’histoire s’assombrit dans les derniers. Ce que j’aime le plus dans Harry Potter, c’est la cohérence de ce monde créé de toutes pièces. Qu’un univers fictif soit aussi précis, entier, m’a toujours fasciné. On ne se lasse pas d’y errer, de relire, de redécouvrir ses personnages et ses objets hors du communs. Une mythologie est née!

3. Je mourrai pas gibier, Guillaume Guéraud

 


Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2006.

résumé (4ème de couv):

Mortagne n’est pas un patelin tranquille.
Ceux qui travaillent le bois ne peuvent pas encadrer les vignerons et inversement. La haine fouette les murs. Les coups tordus pleuvent sans prévenir. Martial préfère apprendre la mécanique le plus loin possible. Pour fuir la scierie. Éviter les incidents. Et échapper à la phrase que répètent aussi bien les scieurs que les gars de la vigne  » Je suis né chasseur ! je mourrai pas gibier !  » Parce que la chasse, ici, tout le monde pratique.
Sauf Terence. Il a la tronche en biais. Il ne sait ni travailler ni chasser. C’est pour ça que Martial l’aime bien. Et qu’il ne supporte pas qu’on se défoule sur lui.

Mon avis:

Un roman coup de poing (comme on dit dans le milieu). Pour une fois, on ne prend pas les ados pour des petits êtres fragiles. Guéraud a une écriture violente, directe, qui met mal à l’aise et qui dérange. Très bien écrit, ce roman très court, dépeint un milieu rural oppressant. Il y a eu beaucoup de polémique autour de ces quelques pages. Certains disent que ce livre peut inciter à la violence, je pense au contraire qu’il témoigne d’une réalité dérangeante. Et ce sentiment de malaise qui nous accompagne, créé par une identification forte au personnage est une expérience de lecture que j’ai rarement retrouvée ailleurs.

4. Meto, Yves Grevet

 


Syros, 2008-2010. (3 tomes)

résumé (4ème de couv):

Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison.
Chacun d’eux sait qu’il devra en partir lorsqu’il aura trop grandi. Mais qu’y a t il après la Maison ?…

Mon avis:

Le mystère du premier tome vous happe dés le début. J’ai adoré me laisser emmener dans cet univers étrange, décalé, où on se pose dix mille questions à mesure que le personnage principal découvre de quoi est fait le monde qui l’entoure. La construction même du récit nous emmène chaque fois un peu plus loin dans cet univers. Dans le premier tome, nous découvrons la maison. Le deuxième tome s’élargit à l’île. Enfin, le troisième explore le monde.

5. Le chaos en marche, Patrick Ness

 


Gallimard, 2009-2011. (3 tomes)

résumé (4ème de couv):

C’est l’année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme.
Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d’hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais…

Mon avis:

ça commence très fort par un personnage à la Steinbeck qui parle avec des fautes d’orthographe. Le roman est aussi oppressant que le Bruit dont il traite. L’auteur fait preuve d’imagination et arrive à réaliser une œuvre cohérente sur le fond et la forme ( voir les bonheur de typographie cachés entre les pages du premier tome).Ca se passe sur une autre planète, un nouveau monde que les hommes ont colonisée apprenant a leurs dépends les effets de cette planète sur eux. L’espece qui vivait la avant eux, les Sparckles, communiquent par une sorte de télépathie audible. En effet, les hommes vivent entoures de bruit, leur bruit, leurs pensées les plus secrètes sont accessibles a tous. Les femmes échappent a la règle. C’est dans ce contexte que Todd, un jeune garçon, va rencontrer un être de silence en la personne de Viola. Tous les deux vont devoir fuir et affronter un monde d’adultes, effrayants et sans pitié.
Cette histoire regorge de tensions, de questionnements. Comment devenir adulte? Comment prendre les bonnes décisions? Ou se situe la frontière entre le bien et le mal.
Patrick Ness, a travers la voix alternée de ses héros, signe un récit haletant ou l’action et les rebondissements sont omniprésents.
Il ne prend pas parti, il se contente de juxtaposer les différents camps qui s’opposent.
Les hommes et les femmes
Les humains et les Sparckles
La dictature et le terrorisme
L’individualité et la collectivité
La connaissance et l’innocence
Le bruit et le silence

6. A la croisée des mondes, Phillip Pullman

 


Gallimard, 1995-2002. (3 tomes)

résumé (4ème de couv):

Pourquoi la jeune Lyra, élevée dans l’atmosphère confinée du prestigieux Jordan College, est-elle l’objet de tant d’attentions ? Lorsque son meilleur ami disparaît, elle se lance sur ses traces.
Un périlleux voyage vers le Grand Nord, qui lui révélera ses extraordinaires pouvoirs et la conduira et la frontière d’un autre monde.

Mon avis:

Encore un classique! Très riche, on y découvre des mondes parallèles très variés, on y rencontre une foule de personnages très différents mais toujours bien construits. Un régal de (re)lecture où il est toujours difficile de lâcher le livre.

7. Maintenant c’est ma vie, Meg Rosoff

 


Albin Michel, 2006.

résumé (4ème de couv):

 » Tout a changé l’été où je suis partie en Angleterre passer quelque temps chez mes cousins.
Un peu à cause de la guerre, qui a chamboulé pas mal de choses, évidemment, sauf que de toute façon, avant la guerre je ne me rappelle presque rien – pas de quoi écrire un livre, contrairement à ce qui va suivre. Non, si les choses ont changé c’est surtout à cause d’Edmond. Voilà ce qui s’est passé…  »

Mon avis:

Je n’ai pas trop de souvenir de l’histoire d’amour qui pourtant au vu du résumé semble porter le roman. Je me souviens surtout de la description de la guerre, de l’errance du personnage sur des routes désertes. C’est le plus réussi du roman à mon avis. Comment ça se passerait s’il y avait une guerre demain? Ce roman répond à cette question à travers les yeux d’une jeune fille. Isolée en campagne avec ses cousins au début, elle ne voit de la guerre qu’une occasion de rallonger ses vacances, loin des adultes. Et puis, la guerre les rattrape dans leurs derniers moments d’enfance. On y voit son quotidien, fait de rationnements, de fuites, de découvertes macabres.

8. Phaenomen, Erik L’homme

 


Gallimard, 2006-2008. (3 tomes)

résumé (4ème de couv):

Pour le personnel de la Clinique du Lac, Violaine, Claire, Nicolas et Arthur ne sont que des fous, des idiots ou des bons à rien.
Pas vraiment des héros. Et pourtant… Quand le seul médecin qui se soucie d’eux est enlevé, ses jeunes protégés se lancent sur ses traces. Sans se douter qu’ils sont aussi sur la piste d’un des plus grands secrets du XXe siècle. Leur vie ne sera plus jamais la même. L’histoire de l’humanité non plus. Une course-poursuite haletante, où quatre adolescents vont puiser dans leur handicap la source de pouvoirs surnaturels.

Mon avis:

Traiter l’autisme et le handicap social comme une force, voilà ce qui m’a tout de suite touché dans cette série. Au delà d’une histoire un peu encombrante de complots et de trésors de Templiers, c’est véritablement les quatre adolescents et leur relation qui sont le fil rouge des romans. La construction est également bien pensée. Chaque chapitre débute par un monologue intérieur, alternant les personnages, dans une narration assez superbement réalisée.

9. Barjo, Michael Coleman

 


Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2008.

résumé (4ème de couv):

C’était une semaine de randonnée avec la classe.
Du sport, des jeux d’équipe, de l’entraide mutuelle. Super programme… sauf pour Daniel et Tozeur, les deux têtes de Turc de la classe. L’intello et le bouffon. Einstein et King Kong comme les appelle Axelmann, le nouveau prof de gym. Lui, il joue à copain-copain avec tout le monde, sauf avec eux… Et la semaine devient vite un enfer, chute finale comprise. Le sol se dérobe sous leurs pieds. Daniel et Tozeur se retrouvent coincés au fond d’une grotte.
L’orage gronde au-dessus de leurs têtes. A leurs pieds, un corps ensanglanté…

Mon avis:

Un roman très ancré dans le contemporain. Son atout principal vient du fait de confronter dès le début deux personnages antinomiques qui doivent pourtant s’entraider. L’intello-geek et la brute sportive. Avec de nombreux flash-back très bien emmenés, l’auteur en dévoile peu à peu sur comment ils en sont arrivés dans cette situation: coincés au fond d’une grotte en pleine montagne avec un cadavre à leurs pieds.

10. Hunger games, Suzanne Collins

 


Pocket, 2009-2011. (3 tomes)

Résumé (4ème de couv):

Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort.
Chez elle, survivre est comme une seconde nature…

Mon avis:

L’univers totalitaire et oppressant est très bien rendu. Que ce soit le pouvoir en place ou les dangers dans l’arène.Pour l’histoire, ça ressemble à Battle Royal avec une histoire d’amour. Encore une fois, j’apprécie le monde assez complet et cohérent créé par l’auteur.

10' (ex-aequo). Gone, Michael Grant
Pocket, 2008-2013 (6 tomes)

Résumé (4ème de couv):

Imaginez. En plein cours d'histoire, ils sont en train de prendre des notes quand tout à coup... plus de professeur ! Affolés, ils sortent de classe et se rendent compte qu'il n'y a plus aucun adulte. Comme s'ils s'étaient évaporés. En fait, tous les êtres humains de plus de 15 ans ont disparu. Plus incroyable encore, ceux qui restent développent des super-pouvoirs mais ils ne parviennent pas encore à les maîtriser.Cette aventure extraordinaire est arrivée à Sam, 14 ans, et à tous les enfants de la petite ville californienne de Perdido. Passé la première période d'euphorie, les enfants doivent maintenant s'organiser pour survivre. Qui va s'occuper des bébés et des malades ? Comment trouver de la nourriture ? Autant de questions vitales à résoudre en urgence ! Sam devient malgré lui l'un des responsables de l'organisation mais, bien vite, il va devoir affronter d'autres chefs de bandes, aux idées beaucoup plus sombres.

Mon avis:

Ce que j'ai adore dans cette série, au delà de l'intrigue fantastique (d'ailleurs, faut voir avec le "under the dome" de Stephen King, qui a pompé sur qui...), c'est la ré-organisation de la société sans les adultes. Les jeunes enfermé sous le dôme vont tout essayer, le partage, la violence, la dictature, le capitalisme... Et on se rend compte qu'il n'y a pas une recette miracle qui fonctionne. J'ai aimé qu'on ne prenne pas de gants pour nous dépeindre cette réalité la: la survie coûte que coûte.

D’autres?

Et parce que un top 10, c’est pas toujours facile à respecter voici quelques titres que j’ai écarté, mais qui pourraient figurer dans un top 15….
Uglies, Scott Westerfeld
Sexy, Joyce Carol Oates
Ceux qui sauront, Pierre Bordage
Le combat d’hiver, Jean-Claude Mourlevat
Projet Oxatan, Fabrice Colin
à suivre…